Patience Kuona, Grace Mashavave, Gwendoline Q Kandawasvika, Janet Dzangare, Mufarowashe Masanganise, Precious Chandiwana, Marshall Munjoma, Kusum Nathoo et Babill Stray-Pedersen
Les programmes de nutrition dans les milieux pauvres en ressources se concentrent principalement sur les enfants de moins de cinq ans, ce qui a entraîné des informations limitées sur l'état nutritionnel et en micronutriments des enfants scolarisés dans les zones à forte charge d'infection par le VIH. Cette étude transversale a évalué la prévalence et les facteurs associés au retard de croissance, à la maigreur, au surpoids, à l'insuffisance pondérale et à la carence en sélénium chez les enfants d'âge scolaire d'une zone périurbaine à forte charge de VIH au Zimbabwe, un pays à faible revenu. Les taux de sélénium sérique des enfants âgés de sept à dix ans d'une cohorte de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant ont été déterminés par spectrométrie de masse dans le cadre d'une étude transversale. La taille, le poids, le périmètre brachial et le périmètre crânien ont été mesurés pour déterminer la prévalence du retard de croissance, de la maigreur, de l'insuffisance pondérale et de l'émaciation. Les normes de croissance de l'OMS ont été utilisées pour définir l'état nutritionnel des enfants.
Au total, 318 enfants, dont 21 (7 %) infectés par le VIH, ont été évalués. La prévalence du retard de croissance, de la maigreur et de l'insuffisance pondérale était respectivement de 12 %, 4 % et 8 %. La prévalence de la carence en sélénium (sélénium sérique < 0,89 μmol/L) était de 48 % et elle était élevée chez tous les enfants malgré leur statut VIH. Le retard de croissance était associé à l'infection par le VIH et au statut d'orphelin. Il n'y avait aucune différence de taille ou de poids entre les enfants non infectés par le VIH (exposés et non exposés) qui étaient en comparaison à la fois plus grands et plus lourds que les enfants infectés par le VIH. La malnutrition chronique et la carence en sélénium étaient prévalentes dans cette cohorte d'enfants. D'autres études sont recommandées pour orienter la nécessité d'une supplémentation en sélénium. La mise en place de programmes de santé pour identifier la malnutrition chez les enfants d'âge scolaire devrait être une priorité.