Ahmed Tabbabi, Jaber Daaboub2, Ali Laamari, Raja Ben Cheikh, Ibtissem Ben Jha et Hassen Ben Cheikh
Cinq populations naturelles de Culex pipiens ont été prélevées à l’état larvaire dans le centre de la Tunisie pour évaluer leur niveau de résistance au fénitrothion. Notre étude a montré que tous les échantillons étaient résistants au fénitrothion à la CL50. Le RR50 variait de 9,2 dans l’échantillon n° 2 à 59,2 dans l’échantillon n° 5. L’électrophorèse de l’amidon a détecté les estérases surproduites dans tous les échantillons étudiés. L’estérase la plus fréquente A2B2 a été détectée dans les échantillons n° 5 avec une fréquence de 31%. Trois autres estérases ont été détectées dans les échantillons n° 1, 2, 3 et 4 : A4-B4 et/ou A5-B5, A12 et C1. Les synergistes ont montré que l’implication du CYTP450 dans la résistance au fénitrothion (OP) n’est pas négligée. Une résistance croisée du fénitrothion et du propoxur a été détectée indiquant l’implication de l’altération du site cible (AChE1) dans la résistance au fénitrothion. Il convient de noter que l’étude du polymorphisme de l’AChE 1 sera d’une grande importance.