Hellenbach M
Contexte : Les preuves limitées disponibles suggèrent que les délinquants ayant une déficience intellectuelle (DI) constituent une minorité significative parmi les probationnaires. Pourtant, on sait peu de choses sur la façon dont les agents de probation négocient les exigences structurelles concurrentes lors de la supervision et de la gestion de cette population. L'auteur cherche à combler cette lacune en se concentrant sur les procédures d'évaluation par lesquelles les probationnaires sont évalués dans leurs besoins criminogènes. Il est envisagé que cela aide à faire la lumière sur la prise de décision par les agents de probation lorsqu'ils s'engagent avec des probationnaires ayant une DI. Méthode : Cet article est basé sur des méthodes qualitatives. Au total, six entretiens semi-structurés et approfondis ont été menés avec des agents de probation de la région du Nord-Ouest anglais. Les données ont été analysées en utilisant l'approche modifiée de la théorie ancrée. Résultats : Trois thèmes principaux ont émergé au cours des analyses ; tournant autour de l'identification des probationnaires ayant une DI, la façon dont la DI est contextualisée par les agents de probation lors des activités d'évaluation des risques et le rôle de la DI dans la détermination des résultats de la supervision. Les données de cet article suggèrent que les procédures utilisées par le service de probation pour évaluer les risques et superviser les délinquants dans la communauté favorisent une pensée positiviste autour de la culpabilité, de l'intention et de la culpabilité. En conséquence, les délinquants ayant des déficiences intellectuelles risquent d'être mal évalués par le service de probation quant à leurs besoins, ce qui augmente la probabilité que cette population soit mal gérée et supervisée. En conclusion, les outils d'évaluation utilisés par le service de probation semblent privilégier les mesures de contrôle et de discipline par rapport à l'autodéfense, augmentant ainsi considérablement le risque que les délinquants ayant des déficiences intellectuelles soient entraînés dans le système de justice pénale et y soient traités.