Richard Satava
Les industries non médicales ont utilisé un large éventail de systèmes basés sur l’énergie à des fins très diverses, de la fabrication de micropuces aux créations artistiques, alors que seule une petite partie de ces systèmes disponibles dans le commerce ont été exploités par les chirurgiens. Bien que de nombreuses technologies soient des systèmes de guidage par imagerie sophistiqués et de grande taille qui permettent un ciblage précis au niveau moléculaire et atomique, de nombreuses autres technologies sont de petits systèmes portables. Ainsi, de nombreuses interventions chirurgicales traditionnelles seront réalisées en ambulatoire ou en cabinet avec de petits appareils portatifs à énergie dirigée. Dans le spectre complet de l’énergie, l’une des meilleures opportunités est la photonique, avec de nombreuses technologies existantes et émergentes qui sont acceptées par le monde clinique. Alors même que la chirurgie laparoscopique arrive à maturité et que la quatrième révolution chirurgicale en 25 ans (chirurgie robotisée) gagne en popularité, un changement beaucoup plus perturbateur commence avec la prochaine révolution : l’énergie dirigée pour le diagnostic et la thérapie (DEDAT). Cette avancée amène la chirurgie mini-invasive (MIS) à l’étape finale – la chirurgie non invasive. S’appuyant sur le succès de la MIS et combinant l’expérience dans les domaines des lasers, de la photobiomodulation, de la chirurgie guidée par l’image et de la chirurgie robotique, de nouvelles technologies basées sur l’énergie permettent de contrôler et de préciser l’énergie photonique pour commencer à fonctionner (de manière non invasive) au niveau cellulaire et moléculaire. Les preuves qui se sont accumulées dans le domaine multidisciplinaire de la photonique, de la chirurgie assistée par ordinateur, du génie génétique et des communautés de biologie moléculaire (radiologie, chirurgie, médecine du plasma, biologie moléculaire, génome humain) seront présentées, et incluent des technologies supplémentaires au-delà de la photonique telles que les ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU), l’imagerie térahertz et la thérapeutique, pour n’en citer que quelques-unes. Bien qu’elle en soit encore à ses balbutiements, la DEDAT préfigure l’émergence de l’approche non invasive de la médecine et de la chirurgie avec ces techniques pionnières, qui ne sont que la pointe de l’iceberg qui annonce la transition vers la chirurgie non invasive. Ces systèmes sont basés sur le principe que l'énergie dirigée, la robotique et les technologies biomoléculaires peuvent apporter précision, rapidité et fiabilité, en particulier lorsque la chirurgie « descend » vers les niveaux cellulaire et moléculaire. Le lauréat du prix Nobel Richard Feynman avait raison : « il y a beaucoup de place en bas » !