Irfana Muqbil, Ginny W Bao, Rkya El-Kharraj, Minjel Shah, Ramzi M Mohammad, Fazlul H Sarkar et Asfar S Azmi
L'hypothèse des cellules souches cancéreuses (CSC) est de plus en plus acceptée comme modèle pour expliquer l'hétérogénéité fonctionnelle communément observée dans les tumeurs solides. Selon cette hypothèse, il existe une organisation hiérarchique des cellules au sein de la tumeur, dans laquelle une sous-population différentielle de cellules souches est responsable du maintien et de la récurrence de la croissance tumorale. Il a été démontré que les CSC existent dans une variété de tumeurs solides, en particulier celles dont les phénotypes résistants sont connus, comme l'adénocarcinome du sein , de la prostate et du pancréas (PDAC). Dans tous ces modèles, le point commun de la dérégulation de trois voies cruciales, Wnt, notch et hedgehog, qui maintiennent la capacité d'auto-renouvellement des CSC, émerge. Collectivement, ces voies majeures ont été liées à la résistance observée des CSC à la chimiothérapie et à la radiothérapie. Le manque de connaissances actuel et notre compréhension incomplète des signatures moléculaires associées aux CSC soulignent la nécessité de meilleures approches pour isoler et identifier les voies uniques associées à ces cellules. Dans cette optique, la biologie computationnelle, en particulier les approches systèmes et réseaux, s'est révélée d'une grande utilité pour démêler les complexités des voies telles que celles associées aux CSC. En mettant en lumière les résultats les plus récents de la recherche moléculaire, réseau, cellulaire, clinique et thérapeutique sur le cancer, cet article tend à fournir une mine d'informations sur les approches de biologie des systèmes et des réseaux pour l'identification des marqueurs CSC, le mécanisme par lequel ils échappent au traitement ainsi que les approches thérapeutiques qui aideront à vaincre ces cellules insaisissables dans les tumeurs malignes incurables et réfractaires .