Marc Gius
Selon un rapport de 2007 préparé pour la Fondation Annie E. Casey, 55 % des détenus des pénitenciers d’État et 63 % des détenus des pénitenciers fédéraux ont des enfants de moins de 18 ans. Étant donné cette population assez importante d’enfants dont les parents sont incarcérés, il serait intéressant de déterminer si les antécédents criminels des parents ont un effet sur la probabilité que leurs enfants adultes soient également impliqués dans des activités criminelles. En utilisant les données de l’Enquête longitudinale nationale sur la jeunesse de 1997 et une régression logistique, on a constaté que l’incarcération d’une mère ou d’un père augmente considérablement la probabilité qu’un enfant adulte soit arrêté. De plus, les hommes sans emploi, fumeurs, célibataires et sans diplôme universitaire sont plus susceptibles d’être arrêtés que les autres. Ces résultats suggèrent que les politiques publiques qui augmentent les possibilités d’éducation et d’emploi et réduisent l’incarcération des parents réduiraient le taux d’arrestation des jeunes adultes.