Indah Susilowati
L'Indonésie est un pays maritime, composé d'environ 17 500 îles. Elle dispose d'une grande quantité de
ressources en eau libre telles que des rivières, des lacs, des barrages, des étangs, des marais, etc. qui sont répartis sur tout le pays. La multiplicité des tribus et des
races est attribuée à ses habitudes, traditions et cultures. Compte tenu de l'étendue du territoire,
en particulier l'Indonésie formée de milliers d'îles, il serait coûteux de mettre en place un système formel de contrôle et
de surveillance pour sécuriser l'accès libre aux ressources (comme les pêcheries, l'eau, etc.). Heureusement, chaque communauté
a un système indigène ou traditionnel pour gérer les ressources. Par exemple : Ikan Larangan (à l'ouest
de Sumatra), sasi (à Moluques), Subak (à Bali), Sedekah Laut (à Java) et ainsi de suite (Susilowati, 1996 ; 1999).
Plutôt que d'attendre une gestion formelle complète des ressources (qui doit être mise en place par le gouvernement) et
de ne pas savoir quand elle sera effectivement appliquée, il serait donc plus raisonnable et opportun de réactiver le
système traditionnel de gestion des ressources appartenant à la communauté concernée. En bref,
il est urgent d’encourager la participation communautaire à la gestion des ressources, en particulier dans les pays en développement à
budget limité comme l’Indonésie. Cet article tente de compiler une expérience de l’approche de cogestion
pour gérer les ressources en eau libre réalisée par Susilowati (1999, 2002, 2004, 2006, 2007). Une
analyse institutionnelle (Pomeroy et William, 1994) et Pinkerton (1989) avec les modifications nécessaires a été appliquée aux
études respectives. Les résultats ont indiqué qu’il existe une assez bonne perspective d’autonomiser les
parties prenantes compétentes (communauté, gouvernement, parties privées, indépendantes) pour qu’elles s’impliquent dans la gestion des
ressources en libre accès. Cependant, toutes les parties doivent être encouragées à faire preuve d’une forte intention de participation,
d’engagement et à créer d’une manière ou d’une autre leur sentiment d’appartenance pour défendre la gestion des ressources. Il est
facile de dire mais difficile de concrétiser toutes ces choses dans le contexte indonésien, sauf que les dirigeants (formels et
informels) de la région concernée sont vraiment engagés à conserver la ressource