Abstrait

Le rôle du cannabis médical dans la santé mentale : une revue de la littérature

Saranyan Senthelal

L’utilisation du cannabis en médecine n’est pas une nouveauté. En fait, des preuves décrivent l’utilisation du cannabis médical datant de 400 après J.-C. Plus récemment, le cannabis a été décrit comme un médicament dans la pharmacopée américaine en 1850. Ce n’est que bien des années plus tard, en vertu de la Loi sur les substances contrôlées de 1970, que le cannabis est devenu une substance interdite aux États-Unis. Au Canada, le cannabis a été interdit en 1923 en vertu du projet de loi modifiant la Loi sur les stupéfiants. Malgré ces tentatives de restriction, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le cannabis est la drogue illicite la plus couramment consommée dans le monde. Avec la légalisation du cannabis au Canada, l’intérêt pour les effets psychologiques et physiologiques du cannabis s’est accru. Alors que la consommation de cannabis continue d’augmenter régulièrement au Canada, les prestataires de soins de santé doivent être conscients des indications ou contre-indications potentielles que cette substance peut apporter à leurs patients. Cette revue tente de détailler et de mettre en évidence les informations nécessaires trouvées dans la littérature concernant le rôle possible du cannabis en médecine psychiatrique. Il convient de noter que la recherche dans le domaine du cannabis médical est extrêmement limitée à ce stade, il est donc difficile de tirer des conclusions définitives à partir de la littérature. Les options dont disposent les prestataires de soins de santé concernant l’administration de cannabis médical comprennent l’utilisation du cannabidiol (CBD) ou du delta-9-tétrahydrocannabinol (THC). Bien que les deux composés soient dérivés de la même plante et soient associés au système endocannabinoïde de l’organisme, ils ont des effets psychopharmacologiques très différents. Le THC se lie aux récepteurs cannabinoïdes 1 (CB1) du cerveau, produisant les effets psychoactifs généralement décrits par les consommateurs de cannabis comme euphorisants. Le CBD, en revanche, a très peu d’interaction avec les récepteurs CB1, voire aucune. En fait, il a été démontré que le CBD bloque même ces récepteurs CB1 et perturbe l’interaction THC et CB1. Bien que la littérature reste limitée, il n’a pas été démontré que l’utilisation du cannabis chez les adolescents apporte un bénéfice significatif concernant le traitement des déficiences comportementales et intellectuelles. Au contraire, des cas uniques ont montré les bienfaits du cannabis pour le syndrome de Gilles de la Tourette réfractaire et le trouble du spectre autistique. Chez les adultes, il a été démontré que le cannabis augmentait la gravité des épisodes dépressifs dans le trouble dépressif majeur (p = 0,1). Cependant, de nombreux cas ont montré un soulagement des épisodes dépressifs et maniaques chez des patients atteints de trouble bipolaire. Ensuite, les troubles psychotiques présentent un intérêt particulier, car des études sur des rongeurs et quelques cas ont démontré les propriétés antipsychotiques du cannabis chez des individus déjà diagnostiqués avec une schizophrénie. Il est intéressant de noter que de nombreux essais contrôlés randomisés ont montré une prédilection accrue pour le trouble schizophrénique chez les personnes fumant du cannabis.La littérature sur les troubles anxieux est limitée, mais un essai contrôlé randomisé a montré un soulagement de l'anxiété chez les patients atteints de trouble d'anxiété sociale (p = 0,012). Cependant, seuls quelques rapports de cas ont montré des résultats similaires dans le cas du trouble d'anxiété généralisée. Enfin, une amélioration a été constatée avec la consommation de cannabis dans le trouble obsessionnel compulsif et le trouble de stress post-traumatique.

Avertissement: Ce résumé a été traduit à l'aide d'outils d'intelligence artificielle et n'a pas encore été examiné ni vérifié