Michelle C. Lowry, John V. Reynolds et Mary-Clare Cathcart
L'incidence de l'adénocarcinome de l'œsophage (AOC) est en augmentation. À l'heure actuelle, l'AOC est la 7e cause de décès par cancer dans le monde. L'utilisation d'aspirine et d'autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) réduit la progression de l'œsophage de Barrett (OB) vers l'AOC. Ces agents ciblant la cyclooxygénase (COX) se sont révélés très prometteurs, bien que leur utilisation à long terme ait été associée à des lésions gastro-intestinales (GI) et à un risque cardiovasculaire accru. La surexpression de la COX-2 est observée chez les patients atteints d'OB et d'AOC et constitue une cible prometteuse pour les approches chimiopréventives et/ou thérapeutiques. Cependant, le profil de sécurité défavorable associé au ciblage à long terme de la COX-2 souligne la nécessité de comprendre et de cibler des mécanismes effecteurs spécifiques en aval. Le rôle de la prostaglandine E2 pro-inflammatoire (PGE2) et de ses récepteurs EP correspondants a suscité une attention considérable ces dernières années, où ils ont été associés à la tumorogénèse dans un certain nombre de cancers d'origine inflammatoire, y compris l'OAC. Cette revue traitera du rôle de la signalisation PGE2 dérivée de la COX dans le développement et la progression de l'OAC, en mettant l'accent sur l'expression et la fonction des récepteurs EP. Nous comparerons et contrasterons le potentiel des AINS traditionnels, des inhibiteurs sélectifs de la COX-2 et des antagonistes EP en tant qu'agents chimiopréventifs et/ou thérapeutiques. Enfin, nous discuterons des promesses de nouveaux antagonistes sélectifs EP à petites molécules, qui ont été récemment développés et font actuellement l'objet d'études cliniques.