Mallet PL et Roy S*
Les aulnes sont reconnus pour leur capacité à coloniser les environnements hostiles créés par des processus naturels ou l'activité humaine. Ils établissent une symbiose avec l'actinomycète Frankia qui fournit 70 à 100 % des besoins en azote de la plante. Un défi important auquel est confrontée l'industrie des sables bitumineux en Alberta, au Canada, est la gestion de la toxicité des sables résiduaires (TS) qui sont alcalins, salins et contiennent des acides naphténiques (NA). Afin de commencer à comprendre comment les aulnes, Frankia et leur symbiose se comportent et s'adaptent à ces conditions environnementales difficiles, la tolérance du microsymbiote (Frankia), des plantes hôtes (aulnes) et de leur symbiose à des composés spécifiques trouvés dans les TS a été étudiée. De plus, la réponse métabolique de Frankiaalni ACN14a à la présence de NA a été caractérisée. Les souches de Frankia testées toléraient à la fois des niveaux élevés de pH et de NA en plus des sels proches ou à des concentrations égales trouvées dans les TS. De plus, la symbiose actinorhizienne peut s'établir dans ces conditions. Le NaCl a été observé comme étant le plus grand stress sur l'établissement de la symbiose, diminuant l'efficacité de la symbiose actinorhizienne. L'inoculation des plants d'aulne avec Frankia a induit une augmentation significative de l'allocation de biomasse aérienne. Finalement, des protéines intracellulaires dans Frankiaalni ACN14a dont le niveau d'expression était influencé par les acides naphténiques ont été identifiées. Ensemble, ces résultats démontrent que les aulnes actinorhiziens sont très prometteurs pour la revégétalisation des terres affectées par les résidus miniers de l'industrie pétrolière canadienne.