McCarthy A*, Redmond HP
Introduction : La thyroïdectomie est une intervention complexe comportant des risques importants et des conséquences à long terme. En raison de sa complexité, de nombreux patients utilisent Internet comme « quasi-second avis » pour obtenir plus d'informations sur l'intervention. Par conséquent, les informations sur Internet concernant la thyroïdectomie doivent être de haute qualité et faciles à lire. Notre objectif est d'évaluer la qualité et la lisibilité des informations médicales concernant la thyroïdectomie totale sur Internet.
Méthodes : Les sites Web liés à la thyroïdectomie ont été évalués à l'aide des moteurs de recherche Google, Yahoo et Bing. Après avoir supprimé les doublons, 34 sites Web uniques ont été évalués à l'aide du score DISCERN et du benchmark JAMA pour évaluer la qualité de l'information. La lisibilité a été évaluée à l'aide du score de facilité de lecture Flesch, du Gunning Fog Index et du niveau de lecture global de chaque site Web. La présence ou l'absence du code HON a également été notée.
Résultats : Le score DISCERN moyen était de 36,24 +/- 10,02, ce qui place la qualité du matériel disponible dans la catégorie médiocre. Seuls 4 sites Web avaient un score FRES supérieur aux 65 points recommandés et 14 sites Web] (41,17 %) avaient un niveau de lecture de 10e année ou plus, ce qui les rend accessibles uniquement aux diplômés de niveau universitaire. Aucune différence significative n'a été constatée dans la différence entre les scores DISCERN (p = 0,34) ou les scores FRES selon que le code HON était présent ou absent. Le niveau de lecture moyen était de 9,2 +/- 2,2. Le niveau de lecture s'est avéré significativement trop élevé par rapport à la norme de la sixième année (P < 0,001, IC = 2,4-4).
Conclusion : La qualité globale des informations sur Internet concernant la thyroïdectomie est médiocre. De graves lacunes ont été constatées, notamment en ce qui concerne la discussion des traitements alternatifs, l’absence de traitement et l’encouragement des soins partagés. De plus, seuls trois sites Web répondaient aux critères d’un niveau de lecture de sixième année, ce qui signifie que la majorité des sites Web (91 %) étaient inaccessibles aux patients ayant un niveau d’éducation inférieur.