Anne O'Farrell
Les estimations montrent que le sans-abrisme est en augmentation en Irlande. L'impact sur les admissions d'urgence à l'hôpital n'est pas clair. Cette étude a analysé les hospitalisations d'urgence parmi les personnes sans domicile fixe de 2005 à 2014. Il y a eu 2 051 admissions d'urgence de personnes classées comme sans-abri au cours de la période d'étude, soit une augmentation de 406 % depuis 2005 (78 en 2005 contre 395 en 2014). L'âge moyen était de 40,6 ans (écart type 13,2). Les hommes étaient cinq fois plus susceptibles d'être admis que les femmes. Cela reflète la plus grande proportion d'hommes sans-abri par rapport aux femmes (40 % contre 60 % dans l'ensemble), mais aussi le fait que les hommes sont plus susceptibles d'être « sans-abri » tandis que les femmes sont plus susceptibles de résider dans des situations de « sans-abri cachés » (amis, famille, etc.) où elles sont plus susceptibles de donner une adresse et donc de ne pas être classées comme sans-abri. Français En raison de la nature cachée du sans-abrisme des femmes, la prudence est de mise dans l'interprétation des différences entre les sexes dans l'étude. La majorité des patients (1 176/2 051) 57 % avaient un diagnostic mental/comportemental. Plus d'un sur dix (280 ; 13,7 %) a été admis pour des problèmes de soins ambulatoires, notamment des convulsions/épilepsie (N = 92/280 ; 32,9 %) et une cellulite (62/280 ; 22,1 %). Étant donné que plus de la moitié des femmes souffrent de troubles de santé mentale et qu'un tiers d'entre elles souffrent d'abus d'alcool et de substances, il est clair que des voies d'accès aux soins doivent être établies, car ces problèmes de santé auront un impact significatif sur le cycle du sans-abrisme s'ils ne sont pas traités. L'accès aux services communautaires et préventifs et leur utilisation sont nécessaires pour réduire l'utilisation des services d'urgence des hôpitaux par les personnes sans abri.