Mohammed AA Al-Najjar
Les tapis microbiens sont des écosystèmes uniques qui abritent des capacités métaboliques diversifiées allant de la photosynthèse dans la couche supérieure à la fermentation et à la dégradation de la matière organique accompagnée de production de méthane dans la couche la plus profonde. Les micro-organismes d'un tapis microbien réussissent à prospérer dans des environnements extrêmes car ils peuvent modifier leur métabolisme en réponse aux changements de leur environnement. Cette flexibilité et ces capacités métaboliques des micro-organismes sont sous-estimées car la plupart des études jusqu'à présent se sont concentrées sur la mesure des changements de comportement des micro-organismes qui les habitent, ou sur certains indicateurs biochimiques, ou sur le changement de structure de la communauté microbienne. Cependant, pour pouvoir élargir notre compréhension des capacités métaboliques, une étude intensive des mécanismes moléculaires sous-jacents doit être réalisée. Par conséquent, la meilleure approche à adopter est de combiner des mesures in situ avec une analyse omique (c'est-à-dire matatranscriptomique et/ou métaprotéomique) en réponse aux changements des conditions environnementales.