Aran Min, Seon-Cheol Park, Eun Young Jang, Yong Chon Park et Joonho Choi
Contexte : Notre objectif était d’identifier les variables cliniques reliant l’intimidation scolaire aux idées suicidaires chez les élèves de collège en Corée du Sud, et de discuter des implications de nos résultats pour la santé mentale scolaire en Corée du Sud.
Méthodes : De septembre à octobre 2012, 1 198 participants ont été recrutés parmi les élèves de 7e et 8e années du collège de Guri, en Corée du Sud. Des outils psychométriques, constitués du BVQ, du SSI-Beck, du CES-D, du CAS et de l'AMPQ-II, ont été utilisés pour évaluer respectivement la perpétration d'intimidation et la victimisation par intimidation, les idées suicidaires, la délinquance, les antécédents de traumatismes infantiles et les symptômes dépressifs. Les relations entre l'intimidation, les idées suicidaires et les variables latentes ont été ajustées à un modèle d'équation structurelle.
Résultats : Le modèle présentait les résultats suivants : la victimisation par intimidation était indirectement liée aux idées suicidaires (β = 0,47, P < 0,001), médiatisées par des symptômes dépressifs (β = 0,13, P < 0,01), tandis que la perpétration d'intimidation était directement liée aux idées suicidaires (β = 0,13, P < 0,01). En termes de variables cliniques latentes, la délinquance était considérée comme un facteur influençant les idées suicidaires, médiatisées par des symptômes dépressifs (β = 0,67, P < 0,001). De plus, la négligence était considérée comme un facteur influençant la délinquance, la victimisation par intimidation et la perpétration d'intimidation (β = 0,45, P < 0,001 ; β = 0,43, P < 0,001 ; β = 0,28, P < 0,001).
Conclusions : Le traumatisme de l’enfance est un facteur important reliant l’intimidation scolaire et les idées suicidaires chez les élèves de collège en Corée du Sud.