Akomoneh Elvis Achondou, Roger Atanga, Elizabeth J Tanlaka, Ajonina Marcelus Utokoro et Foche Francis Fumoloh
Les médicaments antirétroviraux aident à réduire la charge virale chez les patients atteints du VIH et à prévenir la progression du virus. Une hépatotoxicité a été signalée chez les patients atteints du VIH recevant une thérapie antirétrovirale hautement active (HAART). Il est donc nécessaire de surveiller l'activité des enzymes hépatiques chez les patients séropositifs au VIH sous différents régimes antirétroviraux (ARV). Cette étude visait donc à déterminer la variation des transaminases sériques, de l'aspartate aminotransférase (AST) et de l'alanine aminotransférase (ALT) chez les patients atteints du VIH/SIDA sous différents régimes ARV à l'hôpital Saint Elizabeth de Shisong en fonction des différents régimes ARV, des groupes d'âge, du sexe et de la durée du traitement ARV. Les résultats guideront le personnel de santé dans l'administration du traitement antirétroviral aux patients atteints du VIH/SIDA et mettront en évidence la nécessité d'un test de la fonction hépatique avant de placer un patient sous traitement antirétroviral. Français Dans cette étude exploratoire transversale hospitalière et en laboratoire portant sur 57 participants, du sang veineux a été prélevé et l'absorbance et la concentration des transaminases sériques de chaque sujet ont été lues à l'aide d'un spectrophotomètre. Les données obtenues ont été analysées à l'aide de SPSS et du test du Chi carré utilisé pour déterminer l'association et la signification à Pvalue ≤ 0,05. Les résultats ont montré qu'il y avait une élévation significative des transaminases parmi les participants à l'étude. L'élévation des transaminases était plus prononcée pour l'AST (47,4 %) que pour l'ALT (19,3 %). En ce qui concerne les différents schémas thérapeutiques ARV, les participants sous une combinaison d'inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse et d'inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INTI+NNRTI) présentaient des élévations de transaminases plus élevées que ceux qui prenaient une combinaison simple ou triple. En ce qui concerne le sexe, l'élévation des taux d'AST était significativement plus élevée (RR = 1,0962) chez les femmes (48,7 %) que chez les hommes (44,4 %). En ce qui concerne l'ALAT, les hommes ont tendance à avoir des taux plus élevés que les femmes, mais la différence n'est pas significative (RR = 0,8077). Il n'y a pas de différence significative dans les taux de transaminases selon les groupes d'âge (P> 0,05).