Lena Sandin Wranker, Mikael Rennemark, Johan Sanmartin Berglund et Sölve Elmståhl
Contexte et objectif : La douleur est fréquente chez les personnes âgées, mais son lien avec le vieillissement n’est pas clair. L’objectif était d’étudier la douleur chez les adultes âgés de 72 ans et plus au moyen d’un échantillon de population suivi pendant une période de neuf ans.
Méthodes : L'étude nationale suédoise sur le vieillissement et les soins (SNAC) est menée dans quatre centres de recherche. Au SNAC-Blekinge (B), 609 femmes (60,6 %) et 396 hommes (39,4 %) ont été recrutés et inclus dans l'échantillon de base (n = 1 005). Un réexamen a été effectué sur 328 participants, 204 femmes (62,2 %) et 124 hommes (37,8 %). Le test du chi carré de Pearson et le test T ont été utilisés pour comparer les groupes. Le locus de contrôle (LOC) a été mesuré à l'aide d'une version courte de l'échelle de santé originale LOC. Le soulagement de la douleur a été analysé par régression logistique.
Résultats : Lors de l'enquête de suivi, 69/204 femmes (33,8 %) ont signalé des douleurs. Parmi les femmes qui ont signalé des douleurs au départ, 82/136 (60,3 %) ont déclaré ne plus ressentir de douleur. De moins en moins de femmes ont signalé des douleurs avec l'âge, Pearson Chi-Square 7,980, p<0,02.
Lors de l'enquête de suivi, 27/124 (21,8 %) hommes ont signalé des douleurs. Parmi les hommes signalant des douleurs au départ, 44/58 (75,9 %) ont déclaré ne plus ressentir de douleur. Un faible locus de contrôle externe (eLOC) était associé à un soulagement de la douleur (OR 2,18, IC 1,13-4,22), p < 0,02. Des différences d'âge moyennes entre les groupes douleur/absence de douleur ont été constatées, p < 0,001.
Conclusions : Le nombre de femmes déclarant souffrir de douleurs diminue avec l’âge. La douleur peut contribuer à un décès prématuré. Le soulagement de la douleur est plus important chez les hommes que chez les femmes, et une faible eLOC peut être un facteur contributif.