Raymond A Tetteh, Edmund T Nartey, Margaret Lartey, Barbara Yankey, Aukje K Mantel-Teeuwisse, Hubert GM Leufkens, Franklin Acheampong et Alexander NO Dodoo
La thérapie antirétrovirale (TAR) est efficace pour réduire la morbidité et la mortalité chez les patients vivant avec le VIH/SIDA (PVVIH). Cependant, les effets indésirables (EI) de la TAR posent des problèmes majeurs et menacent l'observance du traitement. Nous avons évalué les connaissances et les attitudes des patients à l'égard de la TAR après des conseils et une éducation de routine sur l'observance du traitement à l'hôpital universitaire Korle Bu d'Accra, au Ghana. Cette étude transversale a été menée en administrant un questionnaire sur les caractéristiques sociodémographiques, la connaissance des effets indésirables des antirétroviraux et l'attitude à l'égard des effets indésirables à 98 patients sous thérapie antirétrovirale. Une échelle de Likert à 3 points a été utilisée pour évaluer la connaissance des effets indésirables de la TAR et une échelle de Likert à 5 points pour évaluer les attitudes à l'égard des effets indésirables. Les scores moyens évalués pour l'attitude à l'égard des effets indésirables ont été estimés et une analyse factorielle a été utilisée pour réduire les dimensions des attitudes observées afin d'identifier les constructions latentes pertinentes. Soixante et un pour cent des participants étaient des femmes et la plupart des participants étaient âgés de 35 à 44 ans (35 %). Français Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des participants ont répondu qu'ils avaient été conseillés sur les effets désagréables de leurs médicaments et 93 % savaient que tous les médicaments pouvaient provoquer des effets désagréables. Concernant l'attitude, 90 % des participants à l'étude étaient tout à fait d'accord pour dire qu'ils bénéficiaient de leurs médicaments et qu'ils s'amélioraient en les prenant (score moyen évalué = 4,87 ± 0,49) tandis que 27 % étaient tout à fait d'accord pour dire que les médicaments pouvaient avoir des effets secondaires (score moyen évalué = 3,12 ± 1,55). La majorité des participants à l'étude (74 %) étaient tout à fait en désaccord avec l'idée qu'il n'était pas nécessaire d'informer leur médecin/pharmacien des effets indésirables des antirétroviraux (score moyen évalué = 4,60 ± 0,83). L'analyse factorielle a donné lieu à deux dimensions sous-jacentes (aspects cognitifs et comportementaux/affectifs) qui décrivaient l'attitude des participants à l'égard des effets indésirables. Les participants à l'étude ont évalué que leurs connaissances sur les effets indésirables étaient bonnes et ont affiché des attitudes positives à l'égard des effets indésirables des TAR. Les conseils et l’éducation en matière d’observance fournis aux PVVIH avant le début du traitement antirétroviral sont bénéfiques et doivent être poursuivis.