Nyasha Chiwara
Les préoccupations en matière de sécurité alimentaire existent depuis longtemps, car des millions de personnes dans le monde souffrent chaque année de maladies d’origine alimentaire. La contamination des aliments due à une connaissance limitée des pratiques et de la législation en matière de sécurité alimentaire augmente principalement le risque de maladies d’origine alimentaire. La nécessité d’améliorer la transformation des aliments pour en faire un système sain et équitable dans les pays en développement devient de plus en plus préoccupante et urgente (Codex 2014). Le taux d’intérêt dont on peut parler dépend principalement de la capacité du gouvernement à formuler des politiques appropriées et, ce qui est très important, de la capacité de la bureaucratie publique à mettre en œuvre efficacement les politiques formulées. Les pays en développement ont des défis particuliers pour la mise en œuvre des réglementations sur la santé des produits alimentaires, telles qu’elles sont présentées à l’échelle mondiale, et bénéficieraient donc d’une approche scientifique qui leur convient le mieux.
Français Certaines caractéristiques communes des transformateurs/industries alimentaires des pays en développement incluent, sans s'y limiter : les petites entreprises, principalement dans l'arrière-plan ou dans des locaux miteux, sont le plus souvent gérées par des technologues/scientifiques non alimentaires et qui sont réticents à engager des technologues/scientifiques alimentaires qui, selon eux, pourraient être plus coûteux ou un ajout inutile à leurs besoins actuels (FAO 2007). Dans le même temps, ils sont un peu sceptiques à l'égard des institutions de régulation telles que la Standard Association of Zimbabwe, n'ont aucune idée des lois et des exigences légales régissant les locaux des entreprises alimentaires et préfèrent donc garder leur activité non officielle.
Sur la base de ce qui précède, il est essentiel que des approches qui répondent à ces défis soient appliquées dans la mise en œuvre des normes de sécurité alimentaire. Au fil des ans, au Zimbabwe, de nombreuses politiques brillantes ont été formulées et mises en œuvre. Cependant, il n'y a pas d'évolution significative à montrer, comme en témoigne le fait que le Zimbabwe continue de rester dans la catégorie des pays les moins développés du monde (Leake LL 2017). Cela suggère que la formulation des politiques ne devrait pas devenir la question principale au Zimbabwe, mais plutôt leur mise en œuvre effective d’une manière qui favorise le développement national.
Dans ce contexte, l'étude a exploré l'importance de la gouvernance et de l'administration publique en général, son rôle dans la mise en œuvre des politiques, et a examiné et analysé de manière critique les principaux obstacles qui empêchent le Zimbabwe de mettre en œuvre efficacement ses politiques. Pour mener à bien l'étude, des sources secondaires d'information ou de collecte de données ont été principalement utilisées. L'observation de base est qu'il existe en effet certains facteurs et circonstances qui constituent de sérieux obstacles à la mise en œuvre efficace des politiques alimentaires au Zimbabwe. Ces facteurs comprennent, entre autres, un leadership politique inefficace et corrompu, une corruption profondément enracinée au sein de la bureaucratie publique, une économie médiocre, une législation alimentaire inadéquate ou obsolète et des inspecteurs alimentaires mal équipés.
Les recommandations proposées pour surmonter les obstacles et les défis et repositionner le Zimbabwe pour une mise en œuvre efficace des politiques incluent, en fait, que le gouvernement devrait assurer l'évolution de dirigeants politiques et bureaucratiques identifiés et responsables (il est temps que le gouvernement se rende compte que nous devons nommer des personnes qualifiées ayant une formation en science et technologie alimentaires à des postes de direction), la nécessité d'un engagement politique fort pour mettre en œuvre des politiques visant à aider à produire des aliments sûrs. Parallèlement, le gouvernement doit constamment élaborer des programmes appropriés pour améliorer les conditions de travail et d’autres mesures incitatives pour les fonctionnaires publics afin de renforcer leur moral et leur engagement envers la sécurité alimentaire et la santé publique. Le pays doit être proactif dans l’identification de ses propres problèmes ainsi que dans l’élaboration et la mise en œuvre de solutions à ces problèmes et ensuite demander une assistance extérieure si nécessaire (FAO/OMS 2007).